Crédit immobilier

L'article L312-1 du code de la consommation assure l'information et la protection des consommateurs qui recourent à un crédit immobilier.

L'information :

Elle est assurée au moyen d'une offre préalable de crédit qui doit vous être adressée gratuitement par voie postale.

Cette offre est valable un mois et vous ne pouvez l'accepter, c'est-à-dire la renvoyer signée, avant 10 jours.

Ceci vous permet de l'étudier attentivement et éventuellement de la comparer avec d'autres offres.

Le document doit obligatoirement contenir toutes les mentions nécessaires à votre information et notamment :

date et conditions de mise à disposition du prêt ;

échéancier des amortissements, c'est-à-dire tableau indiquant les dates, le nombre et le montant des remboursements ; cet échéancier doit impérativement comporter (depuis un arrêt de la Cour de cassation et à partir du 1er janvier 1996) la part du remboursement affecté dans chacune des échéances à l'amortissement du capital par rapport à celle couvrant les intérêts ;

montant et coût total du crédit ;

taux d'intérêt (TEG : Taux Effectif Global).

Attention aux taux progressifs ou variables : dans cette hypothèse, faites-vous remettre avec l'offre une notice explicative.

Toute publicité assimilant les mensualités de remboursement à des loyers ou prenant en compte pour un calcul des prestations sociales susceptibles de varier (ex : allocations familiales), est interdite.

La protection :

Si vous n'obtenez pas votre prêt, le contrat d'achat ou de construction est automatiquement annulé et toutes les sommes versées d'avance doivent vous être intégralement remboursées.

Toutefois, lorsque les conditions du prêt sont identiques à celles portées dans le contrat de vente, le refus du prêt est présumé être fait de mauvaise foi.

Si l'achat ne se fait pas, le contrat de crédit est annulé. Dans ce cas vous ne devrez au prêteur qu'une indemnité limitée à 0,75 % du prêt et qui ne peut être supérieure à 1 000 F (152,45 euros).

Sachez qu'indépendamment de tout contrat de crédit, la loi prévoit un délai de 7 jours pour renoncer à un contrat de construction ou d'acquisition d'un logement neuf. Le délai court à compter de la réception du contrat qui doit être envoyé par lettre recommandée avec avis de réception (Attention, ce délai ne s'applique pas aux actes passés devant notaire).

Si en cours de contrat vous éprouvez des difficultés de remboursement :

vous pouvez tout d'abord demander au prêteur, dans le cadre d'une négociation amiable, de vous accorder des délais de paiement. il est en droit, dans ce cas, de vous réclamer une indemnité. Celle-ci est limité par la loi, mais vous pouvez la négocier ;

vous pouvez vous adresser au juge d'instance, qui a la possibilité de vous accorder des délais de paiement qui ne pourront pas dépasser deux ans.

Si vous ne pouvez plus faire face à l'ensemble de vos dettes, saisissez la Commission de surendettement de votre département en envoyant votre dossier à la Banque de France .

Le remboursement par anticipation

Si vous le souhaitez, vous pouvez demander le remboursement anticipé. Toutefois, le contrat de prêt peut interdire un remboursement égal ou inférieur à 10 % du montant initial (sauf s’il s’agit du solde).

Les pénalités ne peuvent excéder la valeur d’un semestre d’intérêt sur le capital remboursé au taux moyen du prêt, sans pouvoir dépasser 3 % du capital restant dû avant le remboursement.

Pour les contrats conclus à compter de juin 1999, les pénalités pour remboursement anticipé ne sont pas dues lorsque le remboursement est motivé par un changement du lieu d’activité professionnelle de l’emprunteur ou de son conjoint, le décès de l’emprunteur ou de son conjoint ou la cessation forcée de leur activité professionnelle

La renégociation d'un prêt

L'Article L312-1 du code de la consommation prévoit que le contrat initial peut être modifié par voie d'avenant. Ce document comprend un tableau d'amortissement détaillé par échéance, l'indication du TEG et du coût du crédit calculés sur les seules échéances à venir. Á réception des informations l'emprunteur dispose d'un délai de réflexion de 10 jours. Ce nouveau dispositif est applicable depuis juin 1999.

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