Véhicule d'occasion.


Les obligations du vendeur (qu'il soit professionnel ou particulier)

L'achat d'un véhicule d'occasion représente toujours un acte susceptible d'entraîner de mauvaises surprises :

SOYEZ ViGiLANT !!!

1) Avant la vente

Le vendeur doit : lorsqu'il effectue une publicité, ne pas tromper l'acheteur avec des affirmations fausses (attention aux mentions telles que : "état neuf", "très bon état"...).

Ce qui est écrit engage son auteur ; la mise à zéro du compteur ou la diminution du kilométrage sont interdites par la loi ;

pour les véhicules de plus de 4 ans, présenter la fiche détaillée du contrôle technique (qui permet de détecter les anomalies du véhicule en matière de sécurité) ;

informer l'acheteur d'un éventuel accident antérieur (la dissimulation constitue un délit de tromperie :article L.213-1 du code de la consommation ; dans cette hypothèse, l'acheteur a intérêt à exiger que figure, de la main du vendeur, la mention "véhicule accidenté" sur le document de vente. Dans le cas d'un accident antérieur,l'acheteur a intérêt à consulter le rapport d’expertise.

il est vivement conseillé de procéder à un essai du véhicule sur route pour vérifier :

Le vendeur doit remettre :

-un certificat de cession (certificat de vente) pour la préfecture ;

un bon de commande et/ou facture (si c’est un professionnel) mentionnant toutes les caractéristiques du véhicule :

Remarques

Si le vendeur déclare que le véhicule n'a pas eu d'accidents, demandez-lui de porter la mention "véhicule non accidenté" sur le document de vente qu’il doit vous remettre. Vous conserverez ainsi un recours en cas de tromperie découverte après la vente.

Dans le cas d'un accident antérieur, demandez à consulter le rapport d'expertise.

3) Le prix

Les prix sont LiBRES. La référence à la cote "ARGUS" constitue simplement une base de négociation.

Une fois l'affaire conclue, le prix est définitif. il est trop tard pour réclamer.

Dans le cas d’un recours à un crédit, n’oubliez pas d’inscrire cette mention dans le contrat (ce qui permet de bénéficier du délai de réflexion de 7 jours).

4) Les garanties

La garantie légale (dite des vices cachés)

La garantie légale obligatoire est prévue par le code civil (art. 1641 et suivants) : les vendeurs (professionnels et particuliers) sont responsables des vices cachés (défauts graves, non apparents et non dus à une simple usure). Ainsi l'état de la carrosserie, ou l'usure des pneus, ne sont pas des vices cachés.

Des mentions telles que , "véhicule en l'état" ou "non garanti", ne peuvent exonérer le vendeur de sa responsabilité.

C'est à l'acheteur d'apporter la preuve de l'existence d'un "vice caché"(voir un expert). il faut agir alors dans les plus brefs délais sous peine de se voir opposer la prescription de l’acte.

Toutefois, dans le cas d’une vente publique, l’acheteur ne peut bénéficier de cette garantie lorsque la vente a lieu à la suite d’une saisie.

La garantie commerciale

La garantie "vendeur" n'est pas systématique. Elle est contractuelle (6 mois, 1 an). il convient de s’assurer que son contenu (pièces, main d’oeuvre et durée) correspond bien à l’offre qui a été présentée par le professionnel.

Conformément à des engagements pris en 1995 par les organisations professionnelles, la plupart des véhicules d’occasion vendus en France doivent bénéficier d’une garantie contractuelle dont les conditions sont précisées dans le carnet de garantie remis à la livraison du véhicule (au moins trois mois et 5000 km). et est souvent limités à certains organes du véhicule. L'acheteur doit examiner les clauses avec soin.

En cas d'achat à un particulier :

5) Les recours

En cas de litige, dans un premier temps, recherchez l'arrangement amiable en adressant une lettre recommandée avec avis de réception au vendeur pour lui faire part de vos griefs.

Vous pouvez également prendre contact avec une association de consommateurs. Celle-ci pourra, si nécessaire, vous conseiller sur vos droits et vos possibilités de recours.

il vous est en outre possible de contacter le syndicat professionnel dont dépend le vendeur, si c’est un professionnel de l’automobile.

Si ces recours n’aboutissent pas, des recours sont possibles devant les juridictions :

En cas d'urgence demandez à un huissier de saisir le juge des référés.

6) Les experts

Les constatations faites par un expert constituent un élément de preuve tangible dans le dossier constitué pour une action en justice.

La liste des experts judiciaires peut être obtenue auprès des tribunaux.Les autres experts peuvent être trouvés en consultant l’annuaire téléphonique par profession ou les chambres syndicales concernées.retour