SOMMAIRE
1-Comment en finir avec les paniques alimentaires.
2-Automobile: Pannes répétées,que faire ?

 

1-Comment en finir avec les paniques alimentaires?

Vache folle,fromages aux listéria,poulet à la dioxine,boeuf fou,coca-cola et autres boissonsaméricaines frelarées,les risques encourus par le consommateur se multiplient.

Qui est responsable ?

>>>”Comment informer le public qu’il mange de la merde?”se lamentait récemment un fonctionnaire de la Commission,cité par The Economist.il faisait allusion aux boues d’épuration retrouvées en France dans les aliments destinés aux porcs et aux poulets.Le poulet produit à grande échelle,en dehors de tout label de qualité,doit arriver à la taille adulte au bout de 45 jours,contre près de 3 mois à l’état naturel.Sa nourriture mêle farines animales,antibiotiques et antistress. Question de goût,ça se discute...L’absorption de médicaments est nécessité par la vie qu’on lui fait mener,dans un univers surpeuplé et totalement fermé à l’air et à la lumière extérieure. D’où,à la fois risque de bactéries et de stress.Quant aux farines animales,entrent dans leur composition huiles de friture bonnes à jeter et huiles de vidange. Ce sont ces farines qui contiennent de la dioxine,polluant qui se fixe dans les graisses (des volailles comme dans les nôtres),s’y accumule sans jamais être éliminé et qui peut devenir à la longue cancérigène.

Le 19 Janvier dernier,le gouvernement belge alerte la Commission européenne sur la présence de dioxine dans sa filière ovoproduits.
Pourquoi celle-ci n’impose-t-elle pa sun embargo et la mise sous séquestre des produits frelatés comme le demandait l’Allemagne ?Au lieu de cela,la Commission choisit de ne pas bouger et répond à ceux qui s’informent : on observe , on recense. Le 3 mai,la France est avisée des risques sanitaires existants,mais ce n’est que le 28 que l’affaire se révèle. Le ministère de la santé reste muet,le ministère de l’Environnement renvoie vers les agriculteurs et leur tutelle ministérielle;la DGCCRF enquête;la Direction générale de l’alimentation (DGAL) et les services vétérinaires se réunissent.
Depuis 1985,Bruxelles impose aux Etats membres une “nouvelle approche”,celle du laisser circuler,laisser vendre,qui rappelle la théorie Guizot du “laisser faire” au 19 ème siècle,à l’heure de la révolution industrielle.
Et qui laisse-t-on faire ?
Le cas de la Belgique est éclairant : le ministère de l’Agriculture est sous la férule du syndicat de l’agriculture flamande, dont l’objectif est la production industrielle intensive devant rapporter gros.Nulle part,pour les produits industriels, n’est exigée la “traçabilité”,c’est-à-dire le suivi du cheminement d’un produit alimentaire depuis le stade de sa fabrication jusqu’à celui de la distribution.
En France,l’Etat fait confiance aux professionnels et à leurs contrôles.
D’où ce qui s’est passé dans l’affaire du Coca-Cola.
Le 11 Juin,des élèves ayant bu des canettes de la fameuse boisson américaine provenant de l’usine de Dunkerque doivent être hospitalisés. Les médecins alertent les autorités qui demandent des contrôles. Mais Coca-Cola travaille dans le plus grand des secrets,effectue seule ses analyses et se déclare incapable d’expliquer les causes de l’empoisonnement.
Le 15 Juin, Mme Marylise Lebranchu,secrétaire d’Etat à la consommation,suspend la fabrication et la mise sur le marché des produits incriminés au nom du “principe de précaution” destiné à tout bloquer lorsque surgit un doute pour la santé publique.Une intervention brutale de l’Etat pouvant être lourde de conséquences,et qui prouve sa carence en matière de réglementation et de contrôle en amont. Ou,selon la métaphore d’Eric Avril,Secrétaire générale de l’Afoc,”on sort la massue pour écraser la mouche”.Cette incapacité de l’Etat s’est vérifiée lorsque le 17 Juin, Mme Lebranchu a décidé d’alléger le dispositif de précaution entourant les canettes Coca-Cola,tout en soulignant la lenteur de l’entreprise à fournir des renseignements. On ne sait toujours rien,
mais seules les boissons élaborées et conditionnées à Dunkerque pour le marché belge, et qui reviennent en France, ont été interdites à la vente.Devant la multiplication des TiAC, toxi-infections alimentaires collectives,le principe voulant que “zéro risque n’existe pas”,mis en avant par les pouvoirs publics,risque de devenir insupportable...
2-AUTOMOBiLES : Pannes répétées,que faire ?...
>>> Une accumulation de pannes peut constituer un vice caché.
>>> Tentez,dans un premier temps,une négociation à l’amiable.
>>> L’action en justice doit être entamée dans un bref délai.
Nouveau modèle lancé sur le marché avant d’être au point, voiture affectée d’une panne à répétition indécelable,véhicule d’occasion qui accumule des défaillances...
Quels sont les recours des malheureux propriétaires de ces “boites à chagrin”,
 
au- delà de la garantie commerciale du vendeur ou du constructeur ?
>>> LA LOi : Selon l’article 1641 du Code Civil, le constructeur et le vendeur doivent garantir contre
“les défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine,ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise ou n’en aurait donné qu’un moindre prix,s’il les avait connus”.
Ce principe s’applique aux voitures neuves ou d’occasion.Pour ces dernières,cependant,il faut tenir compte de leur âge et de leur kilométrage pour apprécier l’usage “normal”qui peut en être attendu.
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