LE JOURNAL
N°114
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- INTERNET
- CYBERENCHERES:
- le
législateur devra intervenir!
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- Le
développement d'internet est entrain de remettre au goût du jour
une vieille pratique du commerce : la vente aux enchères.
- Ainsi,
en quelques mois, 400.000 internautes ont bénéficié des
services d'iBazar qui répertorie 73.000 articles de toutes catégories.
- Désormais,
certains sites se spécialisent comme QXL qui met aux enchères
les fins de stock de certains fabricants de bijoux, Hi-Fi ou informatique
ou encore Artprice qui propose aux enchères des oeuvres d'art.
- Dans
le même sens, le premier portail de télécommunications
ComparaTel vient de s'associer à iBazar pour proposer 1800 produits
de télécommunications aux enchères.
- Le
mot d'ordre est simple: tout se vend sur le Net et tout est accepté
aux enchères, même les objets les moins sérieux. Le résultat
est parfois contestable : la quantité prime sur la qualité,
les produits livrés ne correspondent pas toujours aux produits achetés
et les mauvais payeurs profitent du flou juridique qui entoure la matière
pour ne pas verser la some fixée.
- Par
ailleurs, pgénomène plus inquiétant, on voit apparaître
sur ces sites une grande quantité de marchandises illégales
ou volées.
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- Quelles
sont les règles de droit qui régissent la vente aux enchères
en ligne ?
- En
France, aucune loi ne vous protège si vous décidez de mettre
votre ordinateur en vente sur le Net ou, au contraire, si vous avez l'intention
d'acheter en ligne Palm Pilot dernière version !
- En
effet, en raison du monopole de droit des commissaires-priseurs, les députés
ont récemment refusé d'étendre le projet de loi sur les
enchères aux ventes sur internet.
- De
plus, les garanties offertes par le commerce électronique -qui permettent
de protéger le consommateur dans la vente par correspondance, notamment
en lui accordant un délai de rétractation - sont applicables
aux cyberenchères.
- Une
fois la vente réalisée, rien n'oblige le vendeur à se
débarrasser de son bien et rien n'oblige l'acheteur à payer
le prix convenu.
- En
cas de litige, vous devrez donc saisir les tribuanux pour obtenir gain de
cause.
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- Aux
Etats Unis, le site de vente aux enchères en ligne E-bay a trouvé
la solution :
- l'utilisateur
doit laisser son numéro de carte bancaire lors de sa première
connexion et se trouvera ainsi contraint de payer s'il conclut par la suite
une transaction.
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- En
France, quels sont les moyens utilisés pour protéger les utilisateurs
contre les abus ?
- La
plupart des sites d'enchères en ligne proposent des codes de bonne
conduite ainsi que des systèmes de notation des acheteurs et des vendeurs.
Ce dispositif n'est pas totalement satisfaisant dans la mesure où il
est possible de se débarrasser d'une mauvaise chose en changeant de
nom.
- Néanmoins,
le système semble pour l'instant efficace et surtout il convient aux
internautes, comme en témoigne le succès remporté par
les cyberenchères.
- Pourtant,
les difficultés posées par les enchères en ligne ne se
limitent pas à des litiges entre vendeur et acheteur portant sur la
qualité d'un produit ou sur le prix à payer.
- Contrairement
au slogan "tout est à vendre sur le Net", on ne peut pas
tout commercialiser et de nombreux produits sont exclus du commerce.
- En
France, il s'agit principalement des marchandises volées, des contrefaçons
illicites, de ladrogue et des marchandises qui sont hors commerce comme le
coprps humain. En vertu de l'article 16-1 du Code civil, "le corps humain,
ses éléments et ses produits ne peuvent faire l'objet d'un droit
patrimonial".
- Les
articles suivants précisent que les conventions ayant pour effet de
se conférer une valeur patrimoniale au corps humain sont nulles et
qu'aucune rémunération ne peut être allouée à
celui qui offre son corps ou ses organes.
- Le
Code pénal complète ce dispositif en prévoyant des peines
souvent très lourdes.
- Ainsi,
le fait d'obtenir d'une personne l'un de ses organes contre paiement est puni
de 7 ans d'emprisonnement et de 7000.000 francs d'amende (Art.511-2 du Code
pénal).
- Pourtant,
ce type de "marchandise" existe sur le Net et, pour celui qui est
prêt à y mettre le prix, il est possible de trouvezr un rein,
un ovule et même un bébé !
- Pour
faire face à ce phénomène, certains sites ont dû
embaucher des personnes chargées de traquer les "produits indésirables".
- Malheureusement,
les responsables des sites d'enchères ne peuvent pas contrôler
"à l'entrée" tous les produits et vérifier
à chaque fois leur provenance.
- Là
encore, la solution viendra des internautes, qui déjà n'hésitent
pas à donner l'alerte lorsqu'ils rencontrent des marchandises douteuses
parmi les enchères.
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